Skip to main navigation Skip to main navigation Aller au contenu principal Skip to breadcrumb Skip to footer
1er accélérateur des entreprises

Grande consultation des entrepreneurs : un contexte incertain, des perspectives préoccupantes

Le contexte politique du moment inquiète les chefs d’entreprise. Deux tiers des entrepreneurs interrogés redoutent que la situation politique française actuelle ait des conséquences dans leur entreprise. Ils craignent prioritairement une baisse de la consommation en France et de l’activité de leur structure. Pour autant, même si leur optimisme et leur confiance dans les perspectives de leur entreprise et de l’économie française sont en repli, ils comptent très majoritairement maintenir leurs effectifs.
Partagez sur Facebook Partagez sur Twitter Partagez sur LinkedIn
Partagez par Email
Imprimez
Lundi 5 août 2024

L’incertitude politique balaye l’embellie observée en mai

  • Si les résultats des élections européennes ont en eux-mêmes été conformes aux prévisions, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a pris de court tous les observateurs. Dans ce contexte, l’état d’esprit des chefs d’entreprise s’établit à 82 points, en recul de 9 points. L’amélioration constatée en mai est complètement annulée.

  • La confiance des dirigeants dans les perspectives de l’économie française se dégrade nettement : seuls 19% sont optimistes, soit 7 points de moins qu’en mai. Certes moindre, l’impact sur la confiance dans son entreprise est tout de même bien perceptible avec une baisse de 5 points en un mois (68%).

    • La confiance dans l’économie française faiblit le plus parmi les chefs d’entreprises comptant 50 salariés ou plus : -14 points en un mois (28%), baissant tout de même de 7 points dans les entreprises de 3 à 49 salariés (21%) et de 8 points dans les entreprises comptant 1 ou 2 salariés (16%).
    • Les dirigeants de grandes entreprises ne se montrent toutefois pas plus inquiets au sujet de leurs propres perspectives (84%, +4 points), au contraire des dirigeants de petites structures : -6 points parmi les dirigeants ayant 1 ou 2 salariés (64%), et -5 points parmi ceux en ayant 3 à 49 (71%).

  • Si les troubles politiques minent le moral des chefs d’entreprise, les intentions d’embauche n’apparaissent pas impactées à ce jour. Comme en mai, 15% des dirigeants ont l’intention d’augmenter les effectifs de leur entreprise dans les 12 mois à venir, et 78% indiquent qu’ils vont garder inchangé le nombre de leurs salariés (+1 point).

    optimisme juin 2024
    etat esprit

 

Les dirigeants craignent une baisse de la consommation

  • Concernant les élections européennes du 9 juin, les chefs d’entreprise estiment à une courte majorité que les résultats n’auront pas d’impact sur leur activité (53%). Pour autant, la diversité des opinions chez le reste des dirigeants montre l’incertitude de la période. 43% s’attendent donc à un effet du scrutin sur leur entreprise, parmi lesquels 23% escomptent un impact négatif, 7% un impact positif, et 13% anticipent un impact sans savoir s’il sera positif ou négatif.

    • Les dirigeants des secteurs du commerce et des services s’attendent davantage à des conséquences négatives à la suite des élections européennes : respectivement 25% et 24%, contre 17% dans le secteur de la construction et 15% dans l’industrie. 

    • Les dirigeants des entreprises comptant 3 à 49 salariés sont les plus nombreux à s’attendre à des conséquences du scrutin du 9 juin, sans savoir si elles seront positives ou négatives : 18%, contre 9% des autres chefs d’entreprise.

  • Au-delà des élections européennes, la situation politique française inquiète près de deux tiers des chefs d’entreprise. 66% d’entre eux appréhendent au moins une conséquence du scrutin sur l’économie ou leur entreprise. Leur première crainte concerne la demande générale de biens et de services, 56% des dirigeants anticipant qu’elle sera touchée. Plus directement, 45% craignent également un impact sur le niveau d’activité de leur entreprise. Certains des dirigeants interrogés redoutent également des difficulté RH : 21% jugent que la crise politique pourrait entrainer une dégradation du climat social dans leur organisation.

    anticipation

    • Les grandes entreprises sont celles qui expriment les craintes les plus importantes concernant une dégradation du climat social et des risques de grève : 32%, contre 26% dans les entreprises comptant 3 à 49 salariés et 16% dans les entreprises de 1 ou 2 salariés.

    • 62% des dirigeants du secteur du commerce craignent que la situation politique entraine une baisse globale de la consommation, contre 43% dans le secteur de l’industrie.

  • Les attentes des chefs d’entreprise à l’égard des pouvoirs publics pour les prochains mois sont très claires : une réduction des charges fiscales et des règlementations est réclamée par 72% d’entre eux. Un chef d’entreprise sur deux souhaite également que la réduction du coût du travail soit une priorité pour les mois à venir (47%). De façon plus secondaire, la problématique du financement préoccupe de nombreux dirigeants : 30% citent comme attente prioritaire un accès facilité aux prêts, et 22% aux subventions spécifiquement pour des projets de transition énergétique.

    • La réduction des charges est la première attente des dirigeants pour toutes les catégories d’entreprises (au moins 70%). La réduction du coût du travail est toutefois presque autant citée par les dirigeants des entreprises comptant 50 salariés ou plus (66% contre 40% chez les dirigeants ayant 1 ou 2 salariés).

    • La digitalisation est principalement une attente des grandes entreprises, comptant 50 salariés ou plus (41%, contre 14% dans les entreprises plus petites).

 

En conclusion, cette étude révèle plusieurs grands enseignements :

  • La crise politique inquiète une majorité des chefs d’entreprise, alors même que les conséquences possibles sont encore mal identifiées. Les dirigeants s’attendent à ce que l’économie française sorte affaiblie de la situation actuelle. Ces craintes sont perceptibles dans toutes les catégories d’entreprise.

  • Au-delà des aspects purement économiques et commerciaux, une partie des dirigeants craint que l’atmosphère politique tendue puisse faire irruption au sein de leur organisation.

  • Quels que soient les prochains responsables politiques, les chefs d’entreprise énoncent clairement les enjeux économiques à traiter en priorité : une baisse des charges de toute nature, une réduction des exigences administratives et un accès plus facile au financement.